Le citoyen-médecin Denis Lazure nous a quittés. Un «homme complet» d'après les témoignages qui ont été rendus à ses obsèques à l'église St-Viateur, à Outremont. Des témoignages très instructifs qui m'en ont beaucoup appris sur ce psychiatre qui a révolutionné plusieurs secteurs des services sociaux chez nous. Mon souvenir de Denis Lazure c'est le premier voyage en Chine que j'y ai fait en 1975. Il était le chef de notre délégation et nous avons partagé une chambre pendant notre périple très politisé. Les jeunes anglophones du groupe étaient tous maoïstes et il approuvaient tout ce qu'ils entendaient et voyaient. Mais sans trop voir ce pays en fin de Révolution culturelle. L'autre moitié du groupe, des francophones plus âgés, avaient déjà l'expérience des pays socialistes et nous étions là pour poser des questions, photographier et essayer de comprendre. Un moment donné, notre guide local, un fier maoïste de la bonne trempe, a suggéré qu'on fasse notre autocritique pour nous repentir de notre attitude non-correcte. Denis Lazure, qui admirait pourtout le modèle chinois, avait rejeté la suggestion du revers de la main. J'avais bien ri. On avait trop bien connu l'orthodoxie du Québec d'avant 1960 pour retomber dans la même marmite indigeste. Hier matin, servi avec un grand talent d'orateur, le témoignage de Bernard Landry sur l'«homme complet, grand humaniste», a été le plus mémorable. Le plus touchant et émouvant a été celui de Gabrielle Lazure avec ses «papa, papa!...» qui ont failli me faire craquer. En voyant le cercueil du défunt psychiatre, je n'ai pu m'enpêcher de penser au Dr Norman Bethune et à son oeuvre de démocrate à Montréal. Bien que Denis ait été le chef de notre délégation en 1975, je n'ai jamais senti chez lui d'autoritarisme. Plutôt un bon sens d'humour et un grand surplus de camaraderie!
dimanche, mars 02, 2008
Le Dr Denis Lazure en Chine
Le citoyen-médecin Denis Lazure nous a quittés. Un «homme complet» d'après les témoignages qui ont été rendus à ses obsèques à l'église St-Viateur, à Outremont. Des témoignages très instructifs qui m'en ont beaucoup appris sur ce psychiatre qui a révolutionné plusieurs secteurs des services sociaux chez nous. Mon souvenir de Denis Lazure c'est le premier voyage en Chine que j'y ai fait en 1975. Il était le chef de notre délégation et nous avons partagé une chambre pendant notre périple très politisé. Les jeunes anglophones du groupe étaient tous maoïstes et il approuvaient tout ce qu'ils entendaient et voyaient. Mais sans trop voir ce pays en fin de Révolution culturelle. L'autre moitié du groupe, des francophones plus âgés, avaient déjà l'expérience des pays socialistes et nous étions là pour poser des questions, photographier et essayer de comprendre. Un moment donné, notre guide local, un fier maoïste de la bonne trempe, a suggéré qu'on fasse notre autocritique pour nous repentir de notre attitude non-correcte. Denis Lazure, qui admirait pourtout le modèle chinois, avait rejeté la suggestion du revers de la main. J'avais bien ri. On avait trop bien connu l'orthodoxie du Québec d'avant 1960 pour retomber dans la même marmite indigeste. Hier matin, servi avec un grand talent d'orateur, le témoignage de Bernard Landry sur l'«homme complet, grand humaniste», a été le plus mémorable. Le plus touchant et émouvant a été celui de Gabrielle Lazure avec ses «papa, papa!...» qui ont failli me faire craquer. En voyant le cercueil du défunt psychiatre, je n'ai pu m'enpêcher de penser au Dr Norman Bethune et à son oeuvre de démocrate à Montréal. Bien que Denis ait été le chef de notre délégation en 1975, je n'ai jamais senti chez lui d'autoritarisme. Plutôt un bon sens d'humour et un grand surplus de camaraderie!
mardi, février 26, 2008
SUR LE YANGTZE, formidable docu!

Bravo au jeune réalisateur Yung CHANG (ma photo) pour son excellent documentaire SUR LE YANGTZE! J’ai eu la bonne surprise de rencontrer l'homme à moustache en personne après avoir visionné son film de 95 minutes qui est à l’affiche dans les cinémas montréalais. Un des meilleurs docus parmi les nombreux que j’ai vus sur la grande Chine! Une caméra collée sur une famille relocalisée à cause du barrage des Trois Gorges. La jeune YU Shui, (rebaptisée Cindy pour les touristes) de ce couple illettré réussit à se faire embaucher sur un bateau de croisière et son acclimation dans un univers tout à fait inédit soulève la question du grand bouleversement que provoque la construction de ce mégabarrage. Yung CHANG, sino-canadien né en Ontario, n’a pas encore été gratifié de la réaction officielle des autorités chinoises mais je prévois qu’il y aura des sourires forcés chez ceux qui glorifient les prouesses techniques de cette réalisation sans tenir compte du sort réservés aux 2 millions (chiffre officieux) de «relocalisés». Un moment donné, un vendeur dans un magasin éclate en sanglots en lançant cette petite phrase : que les autorités sont donc dures pour les petites gens. Sur le bateau de touristes, un employé critique la mentalité de l’enfant unqiue. Yung CHANG et le producteur vendent des «produits dérivés» du film après la projection mais ils en achemineront une partie à cette famille YU. Des personnages attachants dont l’intimité et les pensées sont révélées au grand public. «Deux cents heures de tournage, nous a révélé Yung CHANG, et la petite YU Shui a très bien réagi en voyant le produit fini.» Un bon film à aller voir avant le déclencdhement des Jeux Olympiques!
mardi, février 19, 2008
Le célèbre Gilberto Gil à Montréal
jeudi, janvier 24, 2008
Coup de coeur pour l'écrivain YU Hua.

J'ai eu un joyeux coup de coeur pour le roman-fleuve de YU Hua récemment publié en deux tomes à Shanghai. XIONGDI a eu un grand succès en Chine et sa traduction prochaine en anglais, (et d'autres langues, j'espère bien), devrait consacrer YU Hua comme un talentueux auteur et surtout un fabuleux raconteur d'histoires. XIONGDI, (Les Frères) raconte les pérépéties de deux jeunes garçons qui connaissent une vie familiale très difficile, traversent péniblement la Révolution culturelle et se rendent jusqu'à cette Chine actuelle où l'argent domine les relations humaines. Du grand tragi-comique et de l'humour noir en font une forte critique sociale. La mort de leur père et sa mise en cercueil font presque hurler le lecteur dans cette famille misérablement pauvre. L'aîné connaîtra une réussite matérielle sensationnelle tandis que le cadet, plus timide, peine à survivre malgré un mariage inattendu avec la plus aguichante fille du village. Né en 1960 à Hangzhou, YU Hua a exercé la profession de dentiste avant de se lancer à corps perdu dans l'écriture. XIONGDI possède tous les éléments d'un film à grand déploiement mais ce ne sera pas facile de bien rendre tant de situations loufoques (étalées sur presque 800 pages) dépassant très souvent l'imagination.
mercredi, janvier 16, 2008
Hommage au Père Lancelot à Macao!
jeudi, janvier 10, 2008
René Lévesque et «liberté» en chinois?

Bernard Landry m'a rapporté une savoureuse anecdote au sujet de René Lévesque en visite en Chine populaire en 1984. Il me l'a raconté deux fois de suite lorsque je suis allé donner des exposés devant des classes de ses étudiants deux années de suite. «On n'avait pas vraiment entendu parler du Québec avant le fameux discours du général de Gaulle au sujet du Québec libre en 1967. On a donc dû inventer un caractère pour traduire le nom du Québec», lui fit remarquer un haut mandarin du gouvernement chinois, selon la traduction que saisit le Premier ministre québécois en tirant sur sa cigarette. René se pencha alors vers Bernard pour compléter l'explication en ces propres termes: «Et ils ont certainement dû aussi inventer un nouveau caractère pour traduire le mot libre», de me rapporter avec le sourire le professeur Landry entre deux bouchées de son poulet général Tao. Touché!
mardi, janvier 08, 2008
Le Denver Art Museum et l'Asie
Le Denver Art Museum renferme une collection asiatique vraiment très intéressante. Tout un étage de trésors chinois et japonais en plus d'artefacts coréens et tibétains. En ajoutant les sections consacrées à l'art des contrées situées plus à l'ouest, Inde, Cambodge et Thailande, pour ne mentionner que ceux-ci, l'ensemble mérite un examen en profondeur. Une formidable introduction pour les néophytes. Un délice pour les plus avertis. Avec la permission de tout photographier pour bien en graver les détails dans sa mémoire. La déesse de la compassion Guanyin pose ici pour vous dans avec cette statue de bois polychrome datant de la dynastie Liao (1000-1100 de notre ère), une merveille trouvée dans la province du Shanxi, indique la référence.
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