Quelques-uns des nombreux amis du maître Lew au lancement |
Au Salon du livre, les 60 Biscuits attirent encore d'autres amies |
Qui dit Alfred Dallaire pense
automatiquement au passage final à l'au-delà. Mais qui dit lancement de livre
au Bibliocafé d'Alfred Dallaire Memoria peut s'attendre à un joyeux événement.
Ce fut justement le cas avec le lancement du petit livre rouge du maître de
taiji, LEW Yung-chien, intitulé (avec humour): 60 biscuits chinois.
Dans une courte allocution (il est toujours
bref), l'auteur (alias Liu Rongqian) nous a fait rire en expliquant qu'on lui
demandait souvent à son arrivée ici il y a 30 ans: «Dans quel restaurant
travaillez-vous?» Non, il n'a jamais servi de chow mein, préférant faire carrière comme designer pour le compte
de grandes compagnies. Le reste du temps, Lew Yung-chien a exercé son talent
comme peintre, photographe, potier et prof de taiji. Mais sur le tard, il a
quand même voulu contribuer à l'appétit des Québécois pour avec des fortune cookies. En fait, pas tellement
pour les biscuits torsadés, comme pour les maximes sur bouts de papier.
L'auteur (qui se fait simplement appeler Yung) fait compétition avec Confucius
en matière de sagesse.
Préface
de Jacques Languirand
Sagesse toujours, Jacques Languirand fait rigoler tous les invités du lancement
avec le fait qu'il a atteint l'âge honorable de 80 ans. Debout à côté de son
bon ami Yung, le vétéran de la radio ressemble au Huangshan (la célèbre
montagne Jaune) comparé à notre Mont-Royal. Goliath à côté de David. Dans sa
préface, l'octogénaire écrit de l'ami Yung: «Il emprunte à deux cultures qu'il
parvient à réconcilier en éveillant chez l'Occidental le sens de l'harmonie et
de l'équilibre en toutes choses par la fusion entre le mot et l'image, entre la
calligraphie chinoise et l'écriture occidentale.»
Le petit livre rouge comporte une
collection de 60 maximes s'adressant à des Occidentaux comme à des Chinois
puisque tout est écrit en français, en anglais et même en chinois. Les dessins
en rouge et noir aux coups de pinceau candides trahissent la personnalité de
l'auteur qui ne parle jamais pour rien dire. «Le regard peut être plus éloquent
que la parole.» «Ouvrir la bouche peut parfois être périlleux», propose-t-il
avec l'illustration d'un poisson ouvrant la bouche pour se faire prendre par
l'hameçon. Sans oublier: «C'est bien de prendre le temps d'assister aux
funérailles d'un ami. C'est encore mieux de le visiter de son vivant.» Très à
propos ce jour-là.
Éditions
du Passage
La bonne humeur et l'humour étaient de
mise. Tout en expliquant un des pourquoi du Bibliocafé de la rue Saint-Laurent,
«On voulait desservir la communauté portugaise», la présidente Jocelyne
Dallaire-Légaré m'a vite aidé à former un groupe pour le rang d'oignon destinée
à LusoPresse. Pendant que Yung
dédicaçait méthodiquement des copies de son bébé (avec l'aide de son
ex-assistante Kim-Chi Huynh), le grand chef du restaurant l'Express, Joël
Chapoulie, commentait: «C'est un homme de coeur!»
Les «60 biscuits chinois» sont publiés par
les éditions du passage (sic) dont la fondation remonte à 1999. L'éditrice
Julia Duchastel-Légaré et Jeannette Rioux étaient fort occupées à accueillir
les nombreux invités. Nicole Lafond, qui a commis le design graphique de L'Esprit du taï-chi (Éditions du Jour en
2009) me confirme que c'est elle qui a amené Lew Yung-chien aux éditions de
Julia: «C'était moins commercial. Ça correspond mieux au passage.» C'est
ensuite l'assistante d'édition Julie Clade qui a mené à bien le projet.
La responsable des communications, Simone
Sauren, très expérimentée, n'en est pas à son premier lancement. Si les
éditions du Passage se veulent «un espace de rencontres», c'était réussi. Non
pas seulement Québécois et Portugais, mais aussi Québécois et Asiatiques. La
conjointe de Yung, la pharmacienne Thi-Mui Bui, se promènait d'un groupe de
conversation à un autre avec son petit appareil photo et son grand sourire.
Parmi les bibliophiles, il y avait d'autres personnes d'origine vietnamienne
ainsi que des amis de Taiwan, de Hong Kong et du continent chinois. L'un était
peintre, l'autre s'adonnait à la calligraphie.
(1) Dans l'ordre
habituel, Nicole Dumais (épouse de Jacques Languirand), Jocelyne Dallaire-Légaré, présidente d'Alfred Dallaire
Memoria. Le Radio-Canadien bien connu Jacques Languirand. Mme Thi-Mui BUI, la
conjointe de l'auteur LEW Yung-chien en veste chinoise. À l'extrême-droite, le
père du bixi, Michel Dallaire.
(2) Au Salon du livre, Lew Yung-chien est entouré de Yip CHEUNG, Christine YU, l'auteure Michèle Plomer et de Kim-Chi BUI.