dimanche, décembre 04, 2011

Toute la sagesse du maître en 60 Biscuits chinois



Quelques-uns des nombreux amis du maître Lew au lancement

Au Salon du livre, les 60 Biscuits attirent encore d'autres amies
Qui dit Alfred Dallaire pense automatiquement au passage final à l'au-delà. Mais qui dit lancement de livre au Bibliocafé d'Alfred Dallaire Memoria peut s'attendre à un joyeux événement. Ce fut justement le cas avec le lancement du petit livre rouge du maître de taiji, LEW Yung-chien, intitulé (avec humour): 60 biscuits chinois.

Dans une courte allocution (il est toujours bref), l'auteur (alias Liu Rongqian) nous a fait rire en expliquant qu'on lui demandait souvent à son arrivée ici il y a 30 ans: «Dans quel restaurant travaillez-vous?» Non, il n'a jamais servi de chow mein, préférant faire carrière comme designer pour le compte de grandes compagnies. Le reste du temps, Lew Yung-chien a exercé son talent comme peintre, photographe, potier et prof de taiji. Mais sur le tard, il a quand même voulu contribuer à l'appétit des Québécois pour avec des fortune cookies. En fait, pas tellement pour les biscuits torsadés, comme pour les maximes sur bouts de papier. L'auteur (qui se fait simplement appeler Yung) fait compétition avec Confucius en matière de sagesse.

Préface de Jacques Languirand

Sagesse toujours, Jacques Languirand  fait rigoler tous les invités du lancement avec le fait qu'il a atteint l'âge honorable de 80 ans. Debout à côté de son bon ami Yung, le vétéran de la radio ressemble au Huangshan (la célèbre montagne Jaune) comparé à notre Mont-Royal. Goliath à côté de David. Dans sa préface, l'octogénaire écrit de l'ami Yung: «Il emprunte à deux cultures qu'il parvient à réconcilier en éveillant chez l'Occidental le sens de l'harmonie et de l'équilibre en toutes choses par la fusion entre le mot et l'image, entre la calligraphie chinoise et l'écriture occidentale.»

Le petit livre rouge comporte une collection de 60 maximes s'adressant à des Occidentaux comme à des Chinois puisque tout est écrit en français, en anglais et même en chinois. Les dessins en rouge et noir aux coups de pinceau candides trahissent la personnalité de l'auteur qui ne parle jamais pour rien dire. «Le regard peut être plus éloquent que la parole.» «Ouvrir la bouche peut parfois être périlleux», propose-t-il avec l'illustration d'un poisson ouvrant la bouche pour se faire prendre par l'hameçon. Sans oublier: «C'est bien de prendre le temps d'assister aux funérailles d'un ami. C'est encore mieux de le visiter de son vivant.» Très à propos ce jour-là.

Éditions du Passage

La bonne humeur et l'humour étaient de mise. Tout en expliquant un des pourquoi du Bibliocafé de la rue Saint-Laurent, «On voulait desservir la communauté portugaise», la présidente Jocelyne Dallaire-Légaré m'a vite aidé à former un groupe pour le rang d'oignon destinée à LusoPresse. Pendant que Yung dédicaçait méthodiquement des copies de son bébé (avec l'aide de son ex-assistante Kim-Chi Huynh), le grand chef du restaurant l'Express, Joël Chapoulie, commentait: «C'est un homme de coeur!»

Les «60 biscuits chinois» sont publiés par les éditions du passage (sic) dont la fondation remonte à 1999. L'éditrice Julia Duchastel-Légaré et Jeannette Rioux étaient fort occupées à accueillir les nombreux invités. Nicole Lafond, qui a commis le design graphique de L'Esprit du taï-chi (Éditions du Jour en 2009) me confirme que c'est elle qui a amené Lew Yung-chien aux éditions de Julia: «C'était moins commercial. Ça correspond mieux au passage.» C'est ensuite l'assistante d'édition Julie Clade qui a mené à bien le projet.

La responsable des communications, Simone Sauren, très expérimentée, n'en est pas à son premier lancement. Si les éditions du Passage se veulent «un espace de rencontres», c'était réussi. Non pas seulement Québécois et Portugais, mais aussi Québécois et Asiatiques. La conjointe de Yung, la pharmacienne Thi-Mui Bui, se promènait d'un groupe de conversation à un autre avec son petit appareil photo et son grand sourire. Parmi les bibliophiles, il y avait d'autres personnes d'origine vietnamienne ainsi que des amis de Taiwan, de Hong Kong et du continent chinois. L'un était peintre, l'autre s'adonnait à la calligraphie.

(1) Dans l'ordre habituel, Nicole Dumais (épouse de Jacques Languirand), Jocelyne Dallaire-Légaré, présidente d'Alfred Dallaire Memoria. Le Radio-Canadien bien connu Jacques Languirand. Mme Thi-Mui BUI, la conjointe de l'auteur LEW Yung-chien en veste chinoise. À l'extrême-droite, le père du bixi, Michel Dallaire. 

(2) Au Salon du livre, Lew Yung-chien est entouré de Yip CHEUNG, Christine YU, l'auteure Michèle Plomer et de Kim-Chi BUI.