Pendant mon dernier séjour à Denver, je me
suis porté bénévole aux Courses de Bateaux-Dragons du 28-29 juillet. Gros
événement au Colorado qui a attiré 110 000 visiteurs cette fois-ci -- comme les
autres années. Je crois bien que toute la communauté asiatique de la ville y était
pour voir les compétitions, examiner les différents pavillons et en profiter
pour goûter à des spécialités culinaires. Une fin de semaine très bien organisée par une vaste équipe de jeunes enthousiastes comme Tarika Cefkin, James Dimagiba et le spécialiste des médias Gil Asakawa.
C'était l'occasion de rencontrer des gens
de partout. Dans mon cas, tel que demandé, j'ai été placé dans le groupe
Gateway to Asia, plus précisément dans un petit pavillon qui exposait des
articles d'artisanat produits au Vietnam. Chez nos voisins c'était la
calligraphie chinoise et l'Institut Confucius de Denver. J'ai eu l'agréable
surprise d'y trouver le calligraphe Harrison TU (屠新时)qui expose ses oeuvres au
Denver Art Museum. Je me proposais de le rencontrer dans un avenir peu lointain.
Apercevant tant de caractères chinois, j'ai demandé au vénérable responsable
s'il connaissait le monsieur Tu Xinshi en question. Réponse vraiment inattendue:
«C'est moi», m'a-t-il simplement répliqué. Malheureusement, le temps nous a
manqué pour mieux faire connaissance. Mais j'ai bien noté les coordonnées de sa
conjointe FENG Mimi et de deux jeunes amis, GAO Fan (Zhengzhou) et CAO Ran
(Pékin). Simple partie remise!
Dans mon pavillon situé près de plusieurs
comptoirs de restauration, j'y ai croisé un couple charmant. Frank Zoske,
ex-pilote de la guerre de Corée, et sa compagne Gay Greenleaf. En parlant du
Vietnam, de Québec et d'un voyage au Tibet, on s'est trouvé quelques bons
points d'intérêt commun. Entre autres, Gay m'a dit avoir connu l'épouse de
Harold Medill Sarkisian, un collectionneur d'art de Denver sur lequel je
reviendrai bientôt dans ce blogue. Le monde est petit.
Ma fille aînée a travaillé à ce populaire
événement pendant les six années précédentes et j'étais content de prendre la
relève pour au moins un an. Le soleil était atroce, mais mon quart de travail
n'a pas été long. Avec mon t-shirt bleu du Dragon Boat (dernière photo en bas avec l'ami Peter), j'ai eu le plaisir de
recevoir les salutations amicales d'inconnus dans les rues de Denver en
pédalant vers le joli lac Sloan. J'ai dû passer pour un vrai Denverite bien dévoué.
Sur le terrain même, les costumes et les différents maillots m'ont permis
d'identifier des Cambodgiens, des adeptes du taiji, des représentants de
grandes compagnies ainsi que des volontaires d'écoles et de sociétés
participantes aux courses navales.
J'aurais pu avoir l'honneur de rencontrer
de vrais Hmongs et du personnel du Denver Language School, par exemple, mais
dans ces derniers cas, les rameurs costumés étaient de simples représentants
aux solides bras. (Un peu comme moi, je n'étais pas vietnamien même si je
défendais les couleurs du Vietnam.) C'est ainsi que j'ai dû rebrousser chemin
après avoir voulu sympathiser avec deux athlètes hmong. «Oui... mais nous, on
est philippines», m'ont vite répliqué les deux Asiatiques souriantes qui
n'avaient rien à faire avec le Laos.
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