samedi, novembre 20, 2010

La gastrononie chinoise bientôt à l'Unesco?




J'étais hier avec de joyeux amis dans un bon restaurant chinois de Montréal, le Mr. Ma de la place Ville-Marie. Un excellent canard avec crêpe ainsi que de tendres crevettes pour ouvrir l'appétit. Soupe aigre douce. Service à la fois cordial et sympathique. Ambiance feutrée.

Cette belle soirée me ramène à une belle nouvelle de la semaine. Honneur au repas gastronomique à la française, selon les experts de l'Unesco. C'est la première fois qu'une cuisine est inscrite au patrimoine de l'humanité. Catégorie «patrimoine immatériel.» Le gourmet français qu'on a souvent vu à TV5, Jean-Luc Petitrenaud commentait dans un topo: « C'est quand même le seul pays au monde où, tous les 10 km. vous pouvez vous arrêter et trouver des plats différents, des saveurs différentes, des traditions différentes, des croyances. Tout ça, ça s'appelle la CULTURE!»

J'applaudis à cette reconnaissance internationale. Vive nos ancêtres les Gaulois! Mais j'aimerais jeter un couac dans la mare de l'Unesco. Certes les Gardes rouges littéralement ont massacré la patrimoine matériel de leur pays pendant la Révolution culturelle, mais ils n'ont pas réussi à saccager la gastronomie. Comment se fait-il que la cuisine chinoise ne soit pas déjà inscrite à l'auguste liste de l'Unesco? Ignorance? Candidature jamais posée?

Cuisines française et chinoise n'ont absolument rien en commun, mais il suffit de voyager un tant soit peu dans le pays de Confucius pour apprécier l'art très raffiné de la table. Les spécialités régionales sont nombreuses dans ce pays presque aussi vaste que le Canada -- aussi doté de climats très différents. Si nos amis chinois se vantent souvent de leur 5 000 ans de culture, c'est vrai dans ce cas. Le canard de Pékin, le crabe de Shanghai et le cochon de lait à Canton, sans oublier les extravagances de Hong Kong. L'eau m'en vient à la bouche. Chefs chinois de tous les pays, unissez-vous! Faites-nous en profiter. Mettez-nous en plein la bouche.

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